Comment se faire prescrire du cannabis médical en France ?

À quoi sert le cannabis médical ?

L’utilisation du cannabis médical a pour objectif d’aider les patients à se libérer de symptômes plus ou moins intenses en accompagnement de leurs traitements actuels ou parce qu’ils n’ont pas de traitement aujourd’hui capable de les soulager. Son champ d’application est large puisque le cannabis médical possède de nombreux bienfaits et ne cible pas un symptôme en particulier.

Le cannabis médical a des effets analgésiques, anti-vomitifs, neuroprotecteurs, antispasmodiques, broncho-dilatateurs, antipsychotiques, antalgiques, anxiolytiques, vasodilatateurs, antidépresseurs, anti-inflammatoires et activateurs de l’appétit. Tous ces bienfaits permettent d’aider les personnes souffrant de douleurs chroniques, d’une sclérose en plaques, d’épilepsie, du sida, d’anorexie, de la maladie d’Alzheimer, d’asthme, de schizophrénie ou encore de glaucome. Il est aussi efficace pour soulager les patients durant une chimiothérapie, en soins palliatifs, qui résistent aux traitements habituels ou dont le traitement lourd cause des effets secondaires.

Notez que le cannabis médical ne permet pas de guérir les maladies citées précédemment mais qu'il contribue simplement à : 

• la réduction de certains symptômes ;
• et à l'amélioration de la qualité de vie.

Plus généralement, le cannabis médical aide à soulager les troubles du sommeil, les migraines, la déprime, les inflammations, les troubles du mouvement, les vomissements, les dépendances, la perte de l’appétit, l’anxiété et la douleur. C’est pourquoi le cannabis médical peut aussi être une solution pour les personnes âgées ou les personnes cumulant plusieurs troubles à la fois sans avoir de traitement adapté.

Une expérimentation inédite du cannabis médical en France

À partir du 26 mars 2021, 3 000 patients ont été sélectionnés pour participer à une expérimentation du cannabis médical durant 2 ans. Ils ont été choisis en fonction de leurs maladies ou situation médicale et sont suivis par un centre de référence sélectionné par l’Agence du médicament. Pour le moment, aucun enfant n’est présent dans l’expérimentation, mais il se pourrait bien que dans le futur ils soient inclus pour étendre les tests.

Un autre critère de sélection pour cette expérimentation est le fait qu’aucun traitement n’a dû être efficace au préalable. De même que ces patients ne souffrent pas de maladies cardiovasculaires, de psychose ou encore de schizophrénie car le cannabis thérapeutique peut avoir des effets néfastes à cause de la présence de THC (tétrahydrocannabinol).

Au cours de ce test, c’est du cannabis sous forme d’huile ou d’inhalation qui ont été prescrit. Majoritairement, les produits les plus proposés sont à utiliser par voie orale et sous forme liquide car ce sont les plus simples à doser. Ils peuvent donc être adaptés au cours du traitement, en fonction des patients et de leurs problématiques. Tous ces produits sont testés pour répondre à des critères bien précis et correspondre à un usage thérapeutique. À l’avenir, les prescriptions pourront s’étendre aux fleurs séchées pour être utilisées avec un vaporisateur, mais elles ne pourront pas être fumées.

Qui peut participer à cette expérimentation ?

Les patients sélectionnés pour cette expérimentation sont des volontaires ayant effectué une consultation dans un centre de référence de l’Agence du médicament. Ils s’y font prescrire une ordonnance pour du cannabis médical en fonction de leurs symptômes, maladies et troubles. Ensuite, ils pourront récupérer leurs médicaments en pharmacie.

Ce système, en plus de tester l’efficacité du cannabis médical, permet de vérifier l’entièreté du circuit de la consultation jusqu’à l’utilisation réelle des produits. S’il s’avère fonctionnel et positif, cela prouvera qu’il est possible d’envisager une généralisation du cannabis médical en France. Pour cela, il se doit être facile à suivre et similaire à la prescription d’un médicament traditionnel. Au départ, seules les pharmacies hospitalières disposent d’un stock pour fournir ces prescriptions. Par la suite, le pharmacien habituel de chaque patient pourra être averti pour avoir l’autorisation de disposer de son propre stock. Pour faciliter encore plus le processus, les médecins généralistes pourront aussi poursuivre les prescriptions de cannabis médical après avoir effectué une formation spécifique.

Enfin, pour différencier les détenteurs de cannabis classiques de ceux faisant partie de cette expérimentation, ces derniers auront une autorisation spéciale afin de prouver qu’ils sont dans la légalité. À savoir que ces patients ne pourront pas conduire durant toute la durée de l’expérimentation puisque certains produits contiennent du THC. Ils devront aussi suivre une consultation de suivi chaque mois afin de vérifier l’efficacité du système et du cannabis thérapeutique.

Aujourd’hui, est-il possible de se faire prescrire du cannabis médical ?

Au cours de l’expérimentation débutée le 26 mars, si un patient décide de ne plus suivre le traitement à base de cannabis médical, alors il sera remplacé par une autre personne. De plus, même si la durée de cette expérimentation est de 2 ans, c’est surtout l’analyse du système de prescription qui sera testé durant ces deux années. En ce qui concerne les patients, ils doivent suivre un traitement au moins sur 6 mois, ils peuvent donc être remplacés après cette période. Il est ainsi tout à fait possible de rejoindre l’expérimentation en cours de route, mais les places sont très limitées.

Grâce à cette expérimentation, les services de santé ont pour ambition d’adapter le système de prescription afin de pouvoir généraliser le cannabis médical dans le futur. Au fur et à mesure des évaluations et des différents résultats de ce test, des ajustements seront effectués jusqu’à perfectionner le processus.

Attention, il ne faut pas confondre le CBD avec le cannabis médical. Alors que le premier est désormais légal en France et libre d’achat, le second, comme nous venons de le voir, est en phase d’expérimentation. Malgré qu’ils soient similaires, notamment car ils ne sont pas considérés comme un médicament, il faut savoir les distinguer.

Aujourd'hui, on estime que moins de 100 personnes en France bénéficient d'une autorisation temporaire d'utilisation. Pour les autres, il n'est donc pas possible de se faire prescrire une huile de CBD par un médecin.

En revanche, il existe bien un médicament à base de cannabis qui est autorisé en France depuis 2014. Il s'agit du Sativex, un médicament utilisé pour réduire les symptômes de la sclérose en plaques. Le problème, c'est que les médecins le prescrivent très rarement et qu'il est souvent indisponible dans les pharmacies. Il faudra donc attendre la fin de cette expérimentation pour voir le cannabis médical se démocratiser. 

Le CBD, alternative au cannabis médical

Si vous ne pouvez pas vous faire prescrire de cannabis médical, vous pouvez tout de même bénéficier de certains effets similaires en utilisant du CBD. Ce dernier, aussi appelé cannabidiol, est une molécule de cannabinoïde extraite du chanvre. Il n’est pas considéré comme une drogue car à l’inverse du THC, il n’a pas d’effet psychotrope. C’est un produit naturel qui possède donc des vertus similaires au cannabis thérapeutique telles que des effets anti-inflammatoires et antalgiques.

Le CBD peut donc être utilisé contre les douleurs notamment chroniques, l’arthrite, les migraines, les règles intenses ou encore les problèmes de dos. En plus de ses bienfaits sur le corps, il aide aussi à mentalement mieux se sentir, puisqu'il aide à lutter contre l’anxiété, les crises de panique et les angoisses. N’oubliez pas que le CBD ne doit pas remplacer un traitement médical, vous devez donc en parler à votre médecin si vous avez des symptômes intenses et récurrents. Le CBD peut soulager certains maux et troubles, mais il ne les soignera pas.

Sur notre boutique Famous CBD, vous pouvez retrouver le CBD sous forme de fleurs, de résines, d'huiles, d'infusions ou encore d'e-liquides.

Vous savez maintenant la différence entre le cannabis médical et le CBD. Tous deux récemment devenus légaux en France, ils soulagent les patients ou les utilisateurs, l’un sur prescription, l’autre en vente libre. Petit à petit, l’utilisation du cannabis et du CBD se démocratisant, il est possible d’espérer une généralisation afin que davantage de personnes puissent profiter de leurs bienfaits.